
Eloïse
Bonjour Kate,
Ton coaching et ton programme me tentent. Ils font sens pour moi car ils sont lents et progressifs mais je ne sais pas si j’aurai la patience.
Je veux en finir vite avec tout ça.
Vous ne supportez pas d'attendre ?
Vous avez tendance à brûler les étapes ?
Vous voulez tout, tout de suite ?
Dans cet article, je vous invite à vous pencher sur la question de la patience.
Comment faire pour mieux la vivre ?
Permettez-moi de vous parler d’abord un peu de moi.
Car justement, je suis en train d’apprendre la leçon de la patience.
A la dure.
Par ma faute.
Je suis tout sauf une femme patiente.
Je suis une femme pressée.
Stressée.
Sous pression.
Pressurisée.
Une femme-citron.
Le plus souvent…sans raison.
Non, ce n’est pas vrai.
C’est TOUJOURS sans raison valable.
Je n’ai même pas l’excuse de devoir accomplir des exploits qui nécessitent des réactions hyper rapides type désamorçage de bombes, dressage de tigres ou sauvetage d’enfants.
Non.
Je suis juste présidente autoproclamée du club des Impatientes Irrationnelles Enragées.
Par choix.
Oui, vous avez bien lu, par choix.
Quand on se conduit comme une imbécile alors qu’on sait que rien ne le justifie, c’est un choix.
Faut assumer.
J’assume.
Pas fière mais j’assume.
Je mange régulièrement des choses toujours congelées. (De toute façon chaud ou froid, c’est quand même toujours digéré, non ?)
Je couche toujours le premier soir. (T’as fini ton verre, là, on y va ?)
Pour moi « après » = « non ».
« Mon cœur, tu paieras la facture de gaz ? Oui, après. » = Non, t’as qu’à la payer, moi je dois refaire mon botox.
« Je téléphonerai après à ma copine. » = Je vais d’abord binge watcher 10 saisons de Walking Dead ( = jamais, je déteste les trucs de zombies).
« Tu passeras après à ma fête ? » = Tu rigoles ? On s’emmerde chez toi, y a rien à boire, j’aime pas ton mec, tes gosses sont mal élevés etc…
Je voudrais que la vie soit un bouton on/off : j’appuie, j’obtiens.
Ou j’appuie et ça disparaît.
Malheureusement, ça ne marche pas comme ça.
Il y a 15 jours, cette urgence que je mets dans tout m’y a emmenée justement.
Aux urgences.
Et pendant 15 jours, j’ai compris ce qu’était réellement la douleur de l’attente.
A en pleurer.
Même sous morphine.
Depuis des années, la vie, via mon corps m’oblige à ralentir.
Régulièrement, elle me cloue au lit.
Elle me fait mal.
Dans mon corps.
Obligée.
Sinon, je ne l’écoute pas.
Elle dit : « Bon sang, Kate, prends ton temps, rien ne presse. Tu peux faire les choses à ton rythme, comme tu aimes, lentement. »
Le fais-je ?
Non.
Enfin, parfois oui, en me sentant coupable.
Ce qui revient à non.
Pourquoi cette impatience?
Je vous donne une de mes raisons.
Mais, je vous invite à vous poser la question.
Quelle est ou sont votre/vos raison(s) à vous ?
Une de mes raisons est la peur du manque.
La peur de ne pas être capable de m’assurer une vie sécurisante et confortable.
Peur tout à fait irrationnelle puisque je me suis toujours assurée une vie sécurisante et confortable.
Malgré tout, cette peur envahit inlassablement mon mental.
Pire qu’un blob.
Et me pousse à vouloir aller plus vite.
A vouloir tout, tout de suite.
Plus.
De tout.
Tout de suite.
Amasser.
Comme une grosse hamster vorace.
Malgré le stress.
Malgré la douleur.
Malgré le fait que je n’en retire rien.
Que plus de stress.
Plus de douleur…
Parce que, ce qui rend l’attente pénible, c’est la peur.
L'impatience ne nous pose pas de problème lorsque l'on se réjouit d'un événement qui va se produire et qui sera heureux.
Cette impatience-là, elle est joyeuse, pétillante, excitante.
Ici, je vous parle de l’attente angoissée.
Il y a toujours une peur derrière l’impatience.
Vous avez peur de ce qui va se passer ou peur de ne jamais obtenir ce que vous désirez.
Vous êtes impatiente d'avoir les résultats de vos analyses à l'hôpital parce que vous avez peur d'avoir une maladie grave.
Vous êtes impatiente d’être enfin débarrassée de ces kilos parce qu’au fond, vous avez peur que cette méthode ne marche pas et de devoir rester dans cette silhouette que vous n'aimez pas pour le restant de vos jours.
Voilà pourquoi dans les régimes, jusqu’à présent, vous avez toujours recherché les résultats rapides.
Vous vouliez désespérément être mince tout de suite.
Vous ne donniez pas à votre corps le temps nécessaire à une transformation saine.
En douceur.
Par paliers.
Vous saviez bien que changer sans forcer est la condition absolue pour instaurer une guérison pérenne et respectueuse.
Bien sûr que vous le saviez.
Mais vous vous en foutiez.
Vous étiez prête à tout.
A vous brutaliser.
A vous violenter.
Tant que ça va vite.
Que vous obteniez vos résultats.
Parce que, au fond, vous n’avez pas confiance.
Pas confiance dans le fait que vous pouvez réellement perdre ces kilos et stabiliser votre poids pour toujours.
Naturellement.
Pas confiance dans le fait que vous serez capable de vous maîtriser face à la nourriture. Sans frustration.
- Vous n’avez pas confiance en vous.
- Vous ne faites pas confiance à votre corps.
- Vous ne faites pas confiance à la vie.
Pourtant depuis toujours notre corps nous guide.
Il nous le signale quand ce que nous faisons n’est pas juste.
Nous cause du tort.
D’abord il murmure.
Puis il dit.
Puis il hurle.
Puis il tue.
Quand le corps en arrive là, c'est qu'il a déjà envoyé beaucoup, beaucoup, beaucoup de messages.
Pendant beaucoup, beaucoup, beaucoup d'années.
Et que nous avons persisté encore et encore à ne pas l’écouter.
C’est dire à quel point nous pouvons manquer d’attention envers nous-même.
De respect fondamental envers l’organisme, le seul, l’unique qui nous permet de rester en vie.
Consternant, non?
La leçon de la patience
J'apprends aujourd’hui dans ma chair cette leçon qui blesse.
Je la partage avec vous pour éviter qu’elle ne vous blesse aussi.
Et surtout parce que si vous voulez bien l’écouter, la patience apaise et soigne.
Cette leçon de la patience commence avec une citation (de mémoire) tirée d’un livre formidable de Melody Beatie que je vous recommande.*
En substance, ça dit ceci :
« J'ai compris que l’attente est un art.
Que l'attente accomplit des choses.
L’attente peut-être très très puissante.
Si tu attends quelques mois, quelques années, tu peux parfois réaliser une chose que tu ne pourrais pas faire aujourd'hui.
Même si tu y travaillais très dur.
Même si tu y consacrais tout ton temps.
Même si tu y investissais tout ton argent. »
Si vous acceptez de prendre le temps d'attendre que le moment soit propice, cette chose que vous voulez si fort maintenant, vous l’obtiendrez sans effort.
Plus tard.
Au bon moment.
Elle arrivera sans que vous ne deviez pousser, forcer, vous faire violence, vous battre.
Facilement.
Sans effort.
Nous ne pouvons pas toujours avoir ce que nous voulons au moment où nous le voulons.
Dommage.
Dans la vie tout n’est pas immédiat.
- Peut-être pour le moment désirez-vous du plus profond de vos tripes être enfin apaisée avec la nourriture ?
- Enfin réconciliée avec votre corps ?
- Enfin mince ou dans le poids dont vous rêvez ?
Le fait que ce ne soit pas encore votre réalité visible, là maintenant tout de suite, ne signifie pas que vous ne l’aurez jamais.
Non.
C’est juste que vous avez entamé un processus.
Vous n’avez pas appuyé sur le bouton d’un distributeur automatique.
Vous êtes dans une démarche.
Une étape entraine une autre qui entraine une autre.
L'univers, la vie, votre corps travaillent sur ce processus.
Votre processus suit simplement son cours.
J’aimerais que ma méthode vous permette, en coaching ou avec le programme FIT FOREVER d’atteindre d’un coup votre objectif.
Pif ! Paf !
Et voilà !
Merci d’être venue, suivante !
Ho ! Oui !
Hé non…
Je ne suis pas Mary Poppins.
De nouveau : dommage.
Souvenez-vous que vous êtes en train de revenir de très loin.
Vos compulsions, vos kilos, votre mal-être en témoignent.
De ces années de blessures.
Causées par votre impatience.
Et votre haine de vous-même.
Ces profonds traumatismes nécessitent un temps de guérison.
Donnez-vous ce temps.
Et peut-être, n’êtes-vous pas pour une raison que vous ignorez, totalement prête ?
Vous, vous ne le savez pas mais la vie, elle le sait.
Ou c’est la vie elle-même qui a besoin de temps.
Pour emballer votre paquet et vous l’envoyer.
Recevoir maintenant ce que vous désirez serait comme recevoir un gâteau pas cuit.
Un gâteau reste un gâteau mais pas cuit, c’est dégueulasse.
Reçevez maintenant ce gâteau et vous n’aurez rien du plaisir délicieux qu’est sensé procurer un gâteau.
Vous pouvez vouloir manger ce gâteau maintenant quand même.
Vous pouvez pester.
Tempêter.
Casser la vitre du four à coups de hache.
Ca ne changera rien.
Votre gâteau, pour être bon, doit cuire.
En luttant, en forçant, vous ne ferez qu’ajouter de la souffrance.
Et à gâcher des moments de vie.
Alors que faire ?
Déjà, vous n’avez pas à mettre votre vie entre parenthèses pendant que le gâteau cuit.
Vous n’êtes pas obligée de rester devant le four à trépigner.
A pleurer d’angoisse.
Ou de frustration.
Vous pouvez simplement vivre ce que vous avez à vivre en ce moment de votre vie.
Et ce n’est pas vous arracher les cheveux en regardant un gâteau cuire.
Si ?
Vous avez certainement mieux à faire.
Vous pouvez vous consacrer à autre chose.
Vous pouvez prendre soin de vous et de ce stress. Etre bienveillante et douce avec vous-même.
Vous avez fait ce qu’il fallait.
Vous avez mélangé les ingrédients, vous avez versé la pâte dans le moule, réglé la température.
Le four s’occupe du gâteau à présent.
Vous, vous n’avez plus rien à faire.
Lâchez.
Et, faites confiance.
L’attente n’a pas à être souffrance.
Vous pouvez vous réjouir même.
Profitez de ce que vous avez envie de vivre maintenant.
Et de cette délicieuse odeur de gâteau qui embaume toute votre maison.
Dans le coaching et le programme Fit forever, la seule difficulté réside dans la capacité à faire preuve de patience.
Je l’ai vécu moi-même.
Comme bon nombre de mes coachées, je me suis dit à un moment : « ce p***** de programme ne marche pas !
Pourquoi est-ce que je stagne à ce poids-là alors que je n'ai plus de compulsions ?
Pourquoi est-ce que plus rien ne bouge ??? »
Il fallait juste le temps à mon corps de s'adapter.
Le corps suit l’esprit.
Dans le programme Fit forever, j’ai appelé ce moment « la traversée du désert ».
Parce que, je l’ai vécue comme si elle durait deux ans.
1000 ans.
En vrai, elle a duré moins de trois mois.
Et si elle a duré si longtemps, c’est parce que je me débattais.
Au moment où, j’ai lâché, où j’ai décidé de faire enfin confiance à mon corps « et puis merde, on verra bien » ; en deux semaines, les derniers 4 kilos qui s’accrochaient à mes fesses ont disparu.
Envolés.
Evaporés.
Aujourd’hui, je suis guérie et mon poids est stable.
Pourtant, il m’arrive de retomber dans les compulsions et de regrossir dans un cas de figure.
Un seul.
Quand, je fais preuve d’impatience.
Quand je lutte, je force, je pousse.
Au lieu d’attendre.
Dans n’importe quel domaine de ma vie : boulot, vie affective…
Si je force au lieu d’attendre, je me remets à bouffer comme un hamster.
Et à perdre le contrôle.
C’est le signal d’alarme.
Mon corps m’avertit que je sur-réagis dans une impatience hystérique et inappropriée.
Le retour de la grosse hamster vorace.
Notre façon de manger reflète ce qui va ou ne va pas dans notre vie.
Votre impatience face à la perte de poids et votre dureté envers vous-même chaque fois que vous avez une compulsion, que vous « craquez » ou que vous vous trouvez grosse ou moche peuvent être le signe que vous forcez ailleurs.
Alors, je vous propose ceci : menez l’enquête.
Y-a-t-il un domaine de votre vie où vous restez devant le four ?
Où vous faites preuve d’impatience ?
Où vous poussez, où vous tirez au lieu simplement d'attendre que les choses se passent ?
Parce que vous avez peur ?
Oui ?
Qu’allez-vous faire à la place ?
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Contactez-moi pour savoir si l'accompagnement AUDIO personnalisé peut vous convenir.
Nous verrons ensemble comment traduire et utiliser ce que vous dit votre corps et votre impatience pour vous libérer de vos problèmes de poids.
Et n’oubliez pas… vous êtes parfaite !
Vous avez une question donc vous n'avez pas encore trouvé la réponse parmi les articles de ce blog, écrivez-moi et je vous répondrai dans cette rubrique en garantissant votre anonymat.
*Melody Beattie, Savoir lâcher prise, Ed Sciences et Culture Inc., 1996.